
Ce premier roman est rédigé par un autodidacte, un épicier roubaisien qui, en attendant le client, a lu, beaucoup lu. Le narrateur, un jeune paumé mis à la porte par son père, tombe entre les mains d’un… épicier (!) qui n’a qu’un but : faire de l’argent, peu importe les moyens. Il est alors entraîné dans des aventures improbables. Mais ce n’est pas l’intrigue qui fait l’intérêt de ce roman, c’est son écriture. Djamel Cherigui stylise la langue parlée argotique, dans la ligne de Céline, pour créer un univers cocasse, fantaisiste, qui n’exclut pas une certaine tendresse. C’est ainsi qu’on apprend que « la sainte touche » est le jour où l’on touche… les allocs ! Savoureux !