
Dans ce conte facétieux (120 pages) les auteurs imaginent que les mots qui ont été importés chez nous se mettent en grève. Impossible dès lors d’émettre le moindre message substantiel. Les « grévistes » racontent leur histoire, celle de la langue française. C’est ainsi que nous apprenons que les mots voyagent, que les mots français proviennent de 120 nations, et qu’il n’existe aucun mot qui puisse être qualifié de « mot souche ». Cet opuscule malicieux, éloge de la diversité, prend une résonance métaphorique dans une société qui voit la question de l’identité se généraliser.